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Le contrôle de l’erreur : la grande innovation de Maria Montessori

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Le contrôle de l’erreur : la grande innovation de Maria Montessori

par Sarah Haussmann

La plupart des matériels Montessori intègrent un contrôle de l'erreur, permettant à l'enfant de repérer et de corriger ses propres erreurs de manière autonome. Cette caractéristique favorise l'apprentissage par l'expérimentation et la répétition. Animés par une tendance naturelle à s'améliorer, les enfants sont ainsi incités à manipuler le matériel de façon précise et correcte au fil du temps. Maria Montessori l’expliquait ainsi : « L’activité des cylindres force l’enfant à demeurer attentif. Le contrôle des erreurs que confère de lui-même ce matériel permet à l’enfant de maintenir sa concentration sur l’activité. S’il ne place pas les cylindres correctement et qu’à la fin, il lui reste entre les mains un cylindre qui ne correspond pas à la dernière cavité, l’enfant cherchera à savoir pourquoi. Et même s’il ne se l’explique pas exactement, il le comprend dans son subconscient. Ainsi, son intelligence s’affine autant que ses yeux commencent à bien percevoir le monde. »

En faisant de la correction un processus inconscient, nous libérons l’énergie cognitive de l’enfant, lui permettant de se concentrer pleinement et de développer son indépendance. Du verre en plastique qui se rompt lorsqu’il tombe à la tour rose avec ses dix cubes bien ordonnés, le jeune enfant est entouré de matériel qui lui donne un contrôle de l’erreur. « L'environnement lui-même enseignera à l'enfant, si chaque erreur qu'il commet lui est manifeste, sans l'intervention d'un parent ou d'un enseignant, qui doit rester un observateur silencieux de tout ce qui se passe. »

Au primaire (6-12 ans), le processus évolue légèrement. L'enfant devient progressivement moins dépendant du matériel qui lui offre un contrôle de l'erreur. Il apprend à évaluer et à corriger son travail de manière autonome, ou à s'appuyer sur la collaboration avec ses pairs pour y parvenir.

Un contrôle de l’erreur pour l’éducateur/trice?

Quant à l’éducateur ou éducatrice Montessori, quel est son contrôle de l’erreur ?y a-t-il un contrôle de l’erreur pour lui? Ce n’est pas avec des cylindres en bois que l’on travaille mais avec des enfants en chair et en os au sein d’une petite communauté dynamique en constante évolution. Quelles sont les erreurs que peut commettre l’adulte Montessori dans l’environnement ?

Selon le Larousse, l’erreur implique l’acte de se tromper, de prendre le faux pour le vrai, d’adopter une opinion non conforme à la vérité. Mais la quatrième définition est celle qui nous intéresse : l’erreur comme “acte, comportement inconsidéré, maladroit, regrettable ; faute.”

Pour Maria Montessori, toutes les erreurs potentielles découlent de la méconnaissance du processus naturel de développement de l’enfant. L’adulte devient alors un obstacle pour le développement de l’enfant.

Quels peuvent être ces obstacles ?

- une aide inutile

- l’opposition de la volonté de l’adulte à celle de l’enfant

- un manque de liberté : être trop autoritaire, freiner les intérêts de l’enfant

- une liberté excessive, sans limites

- l’absence d’un environnement adapté

Se fixer des objectifs

Si nous avons une direction claire, nous saurons quand nous nous en écartons. Si nous faisons le travail de préparation spirituelle, nous pouvons déjà percevoir le potentiel des enfants lorsque nous venons observer. Nous souhaitons voir une classe dans laquelle les tendances humaines sont actives chez l’ensemble des enfants.

Pour subvenir aux besoins des enfants, nous avons besoin d’observer constamment, les enfants, comme soi-même. L’observation est le premier outil de l’adulte pour comprendre comment être une aide et non un obstacle au développement de l’enfant. L’organisation d’un environnement bilingue, avec deux guides dans une ambiance, aide beaucoup sur ce point.

Le travail en binôme comme contrôle de l’erreur ?

En 2019, j'ai eu l'opportunité de créer aux États-Unis une ambiance 6-12 ans en regroupant une classe 6-9 et une classe 9-12, soit un total de soixante-cinq élèves. Trois ans plus tard, nous avions bâti une belle communauté multilingue — loin d'être parfaite — mais composée d'un groupe qui avait vécu une transformation significative et qui, peu à peu, était devenu harmonieux. C’était difficile — et compliqué — mais j’ai eu la chance de travailler avec une collègue formée AMI avec qui j’ai établi une belle relation.

Christy et moi nous étions lancées dans un projet très expérimental. Dès le départ, nous savions qu'il s'agissait d'un projet d'exploration et que nous allions inévitablement commettre des erreurs. Nous avions chacune un profond respect pour la compétence de l'autre, et nous savions que nous serions capables de nous adapter et de rectifier notre trajectoire en cas d’erreurs.

Considérer qu'il est normal de faire des erreurs nous libère et nous encourage à oser de nouvelles expériences. Cela rend possible d'agir sans être parfaitement préparées et prêtes à cent pour cent.". Les éducateurs et éducatrices en 6-12 doivent maîtriser environ 1 500 leçons et enseigner huit matières chaque semaine. Pourquoi ? Parce que les enfants en ont besoin : ils ont soif de variété et chacun d'eux doit recevoir une leçon quotidienne. Pour un·e éducateur·trice en formation ou fraîchement diplômé·e, il est presque impossible de connaître chaque présentation par cœur, surtout s'agissant des plus longues, incluant plusieurs étapes et beaucoup de matériel. Des erreurs se produiront ; ce n'est pas un échec, mais une opportunité d'apprentissage.

Comme le déclare ma collègue Christy Fagundes : « on ne peut pas s’abstenir de présenter quelque chose sous prétexte que l’on manque d’assurance. » Les leçons sont en trop grand nombre pour les connaître parfaitement, mais les enfants ont besoin de les recevoir, même imparfaitement. Christy nomme cela « présenter avec audace ».

Nous adoptions une attitude bienveillante envers les erreurs dans notre pratique, tout en maintenant des attentes élevées pour notre classe. Ce que nous espérions observer, la plupart du temps, c'était :

- une diversité de travaux et d'explorations

- du grand travail

- de la persévérance, de la résilience et du courage, la capacité des enfants à surmonter des émotions difficiles

- des élèves collaborant activement pour résoudre des problèmes ensemble

- des réactions émotionnelles et authentiques face aux découvertes et aux contenus présentés

- des enfants enthousiastes et heureux de venir à l'école chaque jour

Selon leur personnalité et leurs tendances, différents éducateurs et éducatrices pourront se présenter comme différents types d’obstacles pour les enfants. Les éducateurs qui recherchent avant tout l'ordre risquent de privilégier l'organisation au détriment du travail varié et approfondi. Celles qui angoissent à propos de la discipline peuvent oublier l'importance d’éveiller la joie et de cultiver la liberté. Et ceux qui se passionnent trop pour certains sujets risquent de négliger la variété nécessaire à l'apprentissage. Chaque point fort s'accompagne de son revers : une attention excessive aux détails peut faire perdre de vue la vision d'ensemble. C’est là qu’un binôme aux forces et faiblesses complémentaires devient précieux. Il peut, en quelque sorte, agir comme un contrôle de l'erreur pour équilibrer ses erreurs de personnalité et favoriser un environnement d’apprentissage plus harmonieux.

Ce partenariat doit reposer sur des bases solides. Dans mon cas, il était fondé sur le respect mutuel, l'admiration et l'affection. Christy m'a rapidement montré qu'elle souhaitait établir des liens à la fois professionnels et personnels avec moi. Je l’ai appelée pour écrire cet article et nous sommes restées au téléphone plus de deux heures à parler pratiques Montessori et à revivre nos souvenirs de notre expérience partagée.

Voici quelques éléments qui ont fonctionné pour nous en tant que contrôle mutuel de l'erreur :

*cultiver l’honnêteté l'une envers l'autre

*souligner les choses qui ont fonctionné

*prendre le temps de planifier ensemble

*observer chacune la classe régulièrement et se tenir mutuellement responsable de faire des observations hebdomadaires et si possible quotidiennes

*prendre conscience de nos différentes attitudes envers chacun et chacune des enfants et utiliser nos relations avec des enfants en particulier pour mieux les aider

*renoncer à la perfection

*être en apprentissage constant et régulièrement chercher des opportunités de continuer à se former

Sarah Haussmann

Educatrice en Argentine, diplômée 6-12 AMI 2023 (MTCNE, Etats-Unis) et 3-6 AMI 2024 (FAMM, Argentine)

Documents
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